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Saint-Étienne, ville champignon

Village de Saint-Étienne

Apparemment, ni Rome ni Paris ne se sont fait en un jour. Pour sa part, la compagnie Price n’a eu besoin que d’une année pour faire ériger, sous la supervision de son gérant Hugh P. Blair, le village de Saint-Étienne, juste à temps pour le lancement des opérations de la scierie en 1883. C’est ce que l’on appelle une ville champignon !

En effet, en l’espace de quelques années la population augmente très rapidement pour atteindre 80 familles et 452 résidents permanents en 1890. Cette année-là, plus de 400 hommes sont répartis sur la vingtaine de chantiers qui assure l’approvisionnement en bois dans l’arrière-pays. De plus, on compte entre 150 et 200 personnes dans les maisons de pension du quartier ouvrier.

Contrairement au poste de Petit-Saguenay, dont les premiers colons proviennent essentiellement de Charlevoix, les familles installées à Saint-Étienne sont originaires d’endroits aussi divers que les Petites Bergeronnes, Sault-au-Cochon, Tadoussac ou Grande-Baie. Une petite partie des résidents est également d’origine étrangère, puisque les registres comptabilisent 30 protestants en 1890.

Cette démographie particulière est typique d’une ville champignon à vocation mono-industrielle, qui attire d’abord essentiellement des travailleurs qui n’ont pas pour objectif de s’établir sur place. Le fait que c’est également un village de compagnie, c’est-à-dire que l’ensemble des immeubles appartient à la compagnie Price, ne favorise pas non plus l’enracinement.

Si l’histoire avait été différente, il est à se demander si Saint-Étienne ne serait pas devenu un village fantôme comme celui de Val-Jalbert ou comme nombre de villages ayant été créés dans l’ouest du continent pendant la ruée vers l’or. En effet, à mesure que la ressource se raréfie dans l’arrière-pays, le village de Saint-Étienne voit sa population décliner. Lorsqu’un grand feu rase l’établissement en 1900, la population permanente a déjà été réduite de moitié et il ne reste plus que 36 familles sur place. Mais c’est là une autre histoire qui sera racontée une autre fois…

Source : Russel Bouchard
Crédit photo : Archives Canada, PA-008701


Cette chronique fait partie d’une série publiée dans le cadre du 30e anniversaire du Village-Vacances Petit-Saguenay. Pour en connaitre davantage sur l’histoire de l’Anse-Saint-Étienne et du Village-Vacances, consultez la page histoire de ce site!

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